Pourquoi Thelma et Louise est un film gauchiste, feministe, presque un plaisir coupable
Ah ce film... je ne l'avais jamais vu avant hier matin. Pourtant je connaissais déjà la fin... je ne sais plus où. Toujours est-il qu'il m'intéressait un peu. Et depuis que j'ai vu une prochaine sortie de ce film dans un coffret steelbook avec un livret de 60 pages (entre 30 et 40 euros, ce qui est une sacrée somme), j'ai donc voulu voir ce long métrage.
Réalisé par Ridley Scott, à qui on doit des pépites (Alien, Gladiator...) comme des films chouettes (Seul sur Mars...) ou navets (Prometheus...) et autres nanars (Cartel... rien que pour la scène avec Cameron Diaz qui se frotte à un pare-brise! Mais le reste, des dialogues, les personnages, des péripéties, c'est du caviar, si mauvais que c'est drôle), et écrit par une certaine Callie Khouri, Thelma et Louise raconte ce fameux road trip de ces deux femmes, deux amies qui comptaient juste faire une virée sur quelques jours pour changer d'air.
Thelma semble être femme au foyer et a un mari qui la néglige. Louise a un compagnon absent, et est serveuse.
Le truc est qu'on est baigné bien tôt dans une ambiance féministe, avec en plus ce sentiment de liberté accrue suite à un meurtre. On a des rôles masculins qui sont des clichés sur patte, puis comme si tous les hommes sont mauvais, (pas mal d'hommes perçus comme de gros porcs) entre le mari de Thelma, un certain routier, le personnage de Brad Pitt, même les policiers qui seront plus tard dans la poursuite des deux femmes, via 2-3 dialogues, un type qui ne peut s'empecher de regarder un magazine type Playboy, et même à la fin, parce qu'ils suivent les ordres. Seul le personnage de Harvey Keitel semble au final le plus humain (j'ai longtemps cru qu'il faisait semblant pour mieux attraper les fugitives, voire les tuer, mais les scènes finales montrent qu'en fait il aurait tout fait pour les défendre) Le compagnon de Louise, Jimmy, parait flou.
De memoire, si je devais reparler de la vidéo de France Culture avec la fan de Timothée Chalamet, elle critiquait la "masculinité toxique", parce que l'homme roule vite, boit de l'alcool, use des armes à feu ou la force, et ça ne réfléchit pas... encore un signe que cette dame ne connaît rien au ciné, puisqu'on a tout cet attirail dans Thelma et Louise, sauf que ce sont ces femmes là qui font tout ça... du coup, on fait comment, hein? Ça passe parce que ce sont des femmes? Ou est l'égalité? Ridicule cette vidéo...
Je me demande si les féministes actuelles ne vénèrent pas ce film, s'en sont inspirés...
Puis ce qui a fait que tout parte en vrille, ce fameux meurtre. C'est quoi ce bordel? Autant la scène de viol (que peut-être Noémie Merlant trouverait "excitante", comme si on interpreterait ce genre de scène comme un film X, allez savoir... je me répète mais cette meuf a un grain... comment elle m'a choqué dans son interview, c'est dans le blog, quelques articles avant...) et ce qui suit, ok, il fallait montrer un sale type qui profite, même si c'était visible à 1000kms, que Louise sauve Thelma en braquant le gars, elle le remet à sa place verbalement. Mais le tuer quand elles sont sur le point de partir, alors qu'elles avaient pris le dessus, parce qu'il disait "ah j'aurais du la baiser"... quoi? Ça n'a aucun sens! Même pas de la légitime défense. Tu l'as sauvée, vous aviez juste à vous enfuir, je ne comprends pas ce geste et le film n'a pas l'air non plus.
Ce que je n'aime pas non plus, c'est que visiblement, le gars profiterait de femmes, mais que personne n'avait pu le remettre en question. Peut-être une manière de dénoncer certaines ordures qui s'en tirent, qui sait. Là, pourquoi pas...
Mais en gros, certains hommes sont tellement caricaturaux qu'ils sont ridicules. Surtout la mari de Thelma et le routier! XD
Ce qui donne des passages bien comiques, volontairement (comme la leçon que donne les deux femmes au routier, même si c'est assez excessif, où quand Thelma appelle son mari et découvre que celui-ci est sur écoute...), ou non (les scènes avec le mari de Thelma. Ce type en fait tellement trop que je n'arrive pas à le prendre au sérieux)
Après il y a une scène que je pense est censé être drôle mais c'est tellement nul que ça aurait du jeté du film : vers la fin, après qu'un policier a été mis dans le coffre de sa voiture de fonction par les deux fugitives, on a cette scène où on voit un homme noir qui trouve la voiture en faisant du vélo, avec des dreadlocks, écoutant du reggae, et fumant de l'herbe... d'une, super le cliché du black, puis un mec qui fait du sport en fumant... c'est quoi après? Un type qui pousse à la salle et qui bouffe du cassoulet entre deux exercices? Peut-être sue je dis n'importe quoi aussi... mais cette scène montre le policier qui espère que le cycliste vienne l'aider. Ce en quoi le cycliste répond par... lui souffler une taffe par un trou dans le coffre. Wow! Quelle maturité! Que c'est drôle! On sent le "acab" avant l'heure! Ouais, nique la police t'as vu? Je fume ce que je veux et je ne te respecte pas! Loool! Surtout que ce filc paraissait juste faire son travail, il ne paraissait pas méchant. Si on l'avait vu odieux avec les femmes ou une fois avec le rasta, je comprendrais. Mais là non, c'est juste gratuit! Et après on se demande pourquoi les gens ne respectent rien? OK j'abuse un peu...
En parlant du policier, lorsqu'il etait sur le point de arreter les deux foldingues pour un "simple" excès de vitesse (175 km/h?! Ce cabriolet des années 60 peut aller aussi vite?!), j'étais surpris par l'éclair de génie soudain de Thelma, qui parait une cruche totale sur 95% du film (elle se laisse faire par deux gars louches, le premier la viole et le second la vole... rien que cet écart me rend dingue, mais... franchement à un moment du film, c'est pas dur de la blamer, malgré le viol qu'elle a subi), pour soudainement se débarrasser de la radio, braquer le policier pour le mettre dans le coffre en lui laissant deux trous d'air!
C'est plus un eclair, c'est plusieurs foudres qu'elle s'est prise. J'avais un peu de mal à y croire.
Et que dire de la fin... c'est trop bizarre, ce sentiment de liberté, accru à cause de ce meurtre, qui aurait pu être très facilement évité (serieux Louise avait fait 99% du taf héroïque avec le flingue braqué, et pour 2-3 insultes, sans contrainte, il a fallu ce 1% débile) Thelma qui sort un discours ultra néo féministe qui ferait jouir les gauchistes (ouais, le violeur meritait de mourir, mais j'aurais du le tuer... meuf, tu l'allumais! Louise te mettait en garde! Je ne dis pas que les victimes de viol allument leur violeur, hein! Mais dans ce cas, bien sur que rien ne justifie un viol, mais en arriver à sa réplique sans se remettre un peu en question, c'est trop facile. Après c'est une pensée intéressante, meme si je ne suis pas d'accord. J'ai peur que des gens se disent "ouais, elle a trop raison", ce seraient des fous!), et cette scène finale! Hey, et si on sautait avec la caisse, allons-y! Même si on a des signes qu'elles ne voulaient pas finir en taule. Comme si, bon c'était chouette, j'ai bien vécu, meme si j'ai plus vécu sur 3 jours que le reste de ma vie laul! Certains sortiraient le "ouais, je préfère mourir libre que de vivre enchaîné"...je ne sais pas si c'est une citation, mais... et pourquoi pas vivre un peu plus intelligemment avant de faire une monumentale connerie, hein? Bon, il y a quelque chose qui se veut poétique dans cette fin.
Puis il y a quelques anecdotes liés à ce film ici
Je ne sais pas quoi penser de ce film en fait, il y a des passages drôles, c'est prévisible, mais tout ce côté féministe me dérange pas mal, même si c'est plus ridicule que choquant. Le fait de donner des leçons de morale à certains hommes est bienvenu, mais surtout avec le routier qui parait attardé mental, c'est compliqué... et parmi les 2 fugitives, Thelma est un peu agaçante par ses conneries. Mais Louise, son histoire au Texas pas vraiment dévoilé, a l'air d'avoir subi un viol et/ou avoir utilisé une arme pour se défendre. Ce mystère, leur amitié qui a tenu après tant d'épreuves, et ce contraste entre leur vie d'avant et pendant cette cavale est assez intéressant. Malgré cela, je n'ai pas pu m'attacher vraiment aux personnages principaux.
Pourtant je pourrais peut-être le revoir.
Enfin j'ai découvert quelque chose d'intéressant : la scénariste Callie Khouri, est, selon Wikipedia, issue d'une famille arabe chrétienne syrienne et libanaise. Et son scénario lui a valu l'Oscar du meilleur scénario original (ça?! OK...). Ce film féministe de 1991. Et 34 ans plus tard, après plusieurs series tv et films mettant plus en avant les femmes, à entendre certaines personnes, on serait revenu à l'age de pierre. On dirait que soudainement les series tv tel que Ally McBeal, Desperates housewives, voire encore mieux, Le juge est une femme ou autres Julie Lescaut n'ont jamais existé. Il n'y aurait que les hommes blancs qui comptent. Donc encore une fois quand je vois tous ces chiards à chouiner "ouin ouin les minorités, ouin ouin les femmes laissées pour compte, ouin ouin le patriarcat...", les connasses comme Vanessa Kirby ou Noémie Merlant qui parlent comme ci elle modernisent le cinéma et apporte quelque chose de nouveau, libérateur et utile, mais j'ai juste envie de toutes les envoyer se faire mettre bien profond! C'est fou ça!
Et j'oubliais, j'ai vu aussi que Michelle Pfeifer et Jodie Foster devaient encarner Thelma et Louise mais n'ont pas pu à cause du planning. Franchement, tant mieux!
En parlant de la dernière actrice citée, une entrevue apparement récente et dans laquelle je sens bien la journaliste avec ces questions bien orientées sur ce fléau qu'est le néofeminisme, et l'actrice la plus française d'Hollywood a l'air d'y adherer un peu, y répond en admettant un certain changement, avec aussi certains dits de ce courant avec les "microaggressions", qu'il y a 50 % de femmes dans le monde, mais sans tomber à fond à dire à quel point metoo à changer le role des femmes, elle dit elle-même que ce que les pseudos féministes dénoncent et veulent jeter au bûcher, Foster dit que ces gens du milieu, les fameux "hommes blancs", lui ont fait confiance pour avoir tel rôle ou réaliser un film!
En plus quand je repense aux questions, c'est absurde. Comme s'il a fallu attendre les années 2020 pour voir des réalisatrices, des productrices, voire des personnages féminins. Quid des réalisatrices comme Katheryn Bigelow, de Patty Jenkins par exemple? Alors ok, elles sont moins nombreuses ou mises en avant que les hommes. Mais cette volonté de 50/50 partout me dérange... parce que dans ce cas, pourquoi n'a-t-on pas plus d'hommes dans les métiers où il y a plus de femmes? Je ne vais pas me plaindre de ça, et visiblement personne ne le fait, alors pourquoi le faire dans l'autre sens? Puis pendant un temps, on citait des réalisateurs des épisodes phares de Breaking bad, une femme en faisait partie. Je me rappelle aussi de Netflix pour le lancement d'une saison de Jessica Jones faire un delire à tant montrer des femmes dans l'équipe, que cette saison etait sortie lors de la journée des femmes... je ne comprenais pas ce délire. Je voulais juste voir la série, pas une pub féministe à deux balles (il me semble que c'était pour la saison 2 que je trouvais au final bien médiocre, voire nulle, surtout quand j'ai adoré la saison 1)
Je me suis meme "surpris" à voir des noms des femmes en tant que réalisatrices ou productrices, lors de génériques de séries tv comme "The wire" ou même "Code Quantum", donc je me demande si ces inquiétudes féministes ne seraient assez exagérées.
Puis quand Jodie Foster repond sur sa vie privée, elle fait la part des choses. Et je sens qu'indirectement ça repond à une vieille polémique où Muriel Robin parlait de "l'homophobie" ou de coming out... (c'est qu'il y a eu une mode de coming out ces dernières décennies comme si c'était important, alors qu'on devrait en avoir rien à cirer.)
Parce que bon, on peut citer Elliot Page, qui depuis sa transition à chaque apparition, semble malheureux, donc se "servir" de personnes pour en faire des sortes de porte parole sur des choses personnelles ou discutables sur certains publics, comme ici les trans sur les enfants, ce n'est pas génial
Enfin quand Foster pense que les français l'apprécient juste parce qu'elle parle français, mais je pense qu'il y a autre chose. Et pourtant, nous français on devrait bien plus s'inspirer d'elle... regardez la, écoutez la, elle est si classe, parait futée. En plus, chose que je ne comprends pas avec ce délire des féministes en carton, on présente la mère de Foster, élevant seule ses 4 enfants. Et on veut mettre en avant les femmes d'aujourd'hui? Dont des égoïstes qui se vantent de faire des paris à coucher avec un certain nombre d'hommes en peu de temps, celles qui se sentent supérieures aux hommes et n'en ont pas besoin (pour après regretter etpleurer sur les reseaux sociaux), et mener des combats à 3 francs 50? Allons...
Commentaires
Enregistrer un commentaire