Pourquoi on perçoit certains films d'un œil différent des années plus tard

J'avais déjà fait un article qui parlait de jeux ou series tv que je revoyais des années plus tard. 

Ça fait étrange d'avoir ce sentiment, d'avoir aimer ou détesté un film, puis de le revoir plus tard, en ayant cet apriori, et de réaliser qu'on le voit différemment!

Et je ne parle pas ce qu'on a vu enfant et quand on le regarde plus tard en tant qu'adulte, comme "Men in Black" par exemple, que je trouvais... "divertissant" enfant, puis je l'ai revu, il y a certes un moment, je pense il y a 10 ans, mais je me rappelle juste l'avoir trouvé débile et pas drôle en fait!

 

Est-ce qu'on acceptait les choses avant et plus maintenant? Devient-on plus mature? A-t-on augmenté nos attentes? Nos idées se forment mieux ou est-on juste en meilleure condition? Un peu de tout qui sait...

Je commence avec un film que j'ai vu une seule fois au cinéma, mais que je pensais hyper dépressif, et j'avais toujours cette pensée. Mais je voulais bien le revoir... il s'agit d'un film réalisé par (la trop rare?) Jodie Foster, dans lequel elle partage l'affiche avec Mel Gibson : 

"Le complexe du castor"!

En fait, quand je pense à tous ces gens sur les reseaux sociaux qui parlent souvent de santé mentale, quitte à en faire trop pour se rendre intéressant, je me dis que ce film de 2011(déjà?!) était quelque part un peu en avance vu le sujet : un père de famille dépressif, patron d'entreprise, qui n'arrive pas à s'en sortir, son grand fils ne peut plus le supporter et sa femme, à bout, lui demande de quitter le domcile familial. 

Quand il jète certains de ses affaires, il garde une marionnette d'un castor. 

Soûl, avec sa marionnette, il décide de mettre fin à ces jours, mais échoue et finit assommé. 

Quand il se réveille, il a comme un dédoublement de personnalité, le castor étant un personnage avec un sacré caractère, mais sympathique. 

Aussi bizarre que cela puisse paraître, il arrive peu à peu à remonter la pente en reliant le contact avec son entourage via sa marionnette... mais tout ne se passe pas comme prévu, sans vouloir trop en raconter.

On a de personnages qui sont perdus, toute la famille pour commencer, mais des circonstances font qu'il y a peut-être un moyen de vaincre un mal.

Et au final, je me suis demandé pourquoi j'avais cet avis quand je l'ai vu au cinéma. Finalement, je trouve que le deuil et la santé mentale sont traités de manière plutôt originale, quitte à vouloir se tirer une balle quand je l'ai vu la première fois, j'ai eu de l'empathie pour les personnages, ça fait réfléchir, et la morale donne du baume au cœur. 

Et pour finir, plusieurs films sur un réalisateur : Christopher Nolan, ce sacré roublard...

Pourtant il y a des années, pas mal de ses films me plaisaient bien.

Mais plus maintenant, puisque si on me demande ce que je pense de sa filmographie, c'est de la masturbation intellectuelle! Il veut montrer combien ses films sont soit disant si intelligents, et aime ça!

Aujourd'hui, Inception, je n'ai plus envie de le voir, cet espèce de film d'espion pseudo intelligent dans les rêves, ça ne m'intéresse plus. 

The Dark Knight, plus je le vois, plus je me dis que c'est abusé, certes le Joker est un génie du crime, mais à ce point là? 

Il a toujours cinq kilomètres d'avance, mais de ces manières là, c'est juste le scénario qui va trop loin pour insister sur son génie. 

Et il se fait attraper au final pour un truc assez banal, dont on veut faire tant montrer comme une limite morale de Batman, comme un truc horrible, comme s'il tuait quelqu'un : traquer le Joker en se servant des lignes de portable des citoyens de Gotham! 

C'est tout... c'est tout?! 

(Lucius Fox accepte son idée à contre cœur et décide de démissionner... mouais, aujourd'hui, quand on voit les gens qui adorent raconter leur vie, et qu'on peut être espionner via les enceintes intelligentes ou smartphone au calme... mais bon, dans le cas de Batman, il avait l'air juste désespéré, et ne comptait pas agir mal en faisant ça, puis il me semble qu'il y avait aucun risque de fuites des données. Donc je ne saisis pas pourquoi le pseudo plan moral vu la gravité de la situation avec le Joker et ses plans de dingue.)

Ça, plus les rares plans filmés en Imax, donc on a plein de scènes avec les barres noires, et d'autres, qui n'ont rien de particulier, ben c'est affiché en plein écran... pourquoi? 

Montrer que le réalisateur a utilisé ces caméras de temps en temps? 

C'est un peu comme voir Avatar 2 en 3d, avec des scènes en 24 images/secondes, la base, soit d'autres, peu nombreuses en 48... pourquoi, soit c'est l'un soit c'est l'autre, non? 

Ça m'a un peu perturbé...

Je reviens à The Dark Knight, donc malgré le casting qui fait le café (et que dire du regretté Heath Ledger, incroyable!), ben c'est moyen en fait. 

Et si je parle du reste de la trilogie Batman, Begins a mal vieilli, assez proche d'un nanar, avec des scènes de combat juste ratés (et ça ne s'est pas vraiment amélioré dans le temps avec le reste de la trilogie), et Rises est juste un moyen de mettre un super casting pour pas grand chose d'intéressant. 

Et j'aimais bien cette trilogie, avant. 

Là, ça fait mal...

Et enfin, Le prestige... 

Et dire que je l'aimais bien ce film...

où comment deux rivaux, deux connards plutôt, ont fait carrière dans la magie. 

Après avoir collaboré et suite à un malheureux accident qui créera la haine de l'un vers l'autre et menera à leur rivalité, l'un a un tour qui fonctionne et fascine, "l'homme transporté", il passe d'un endroit à un autre très rapidement. 

L'autre veut absolument savoir comment se fait ce tour, et veut par tous le moyens le connaitre et le surpasser. 

Rivalité réelle avec un petit passage surnaturel, où on est vraiment dans la magie, qui marche parfaitement bien, dans le sens où l'autre magicien tombe une machine, certes requise à un inventeur, qui permet de dupliquer des objets et des êtres vivants, créée en peu de temps sur un coup de bol en plus... nique la logique, c'est magique! 

Machine qui a, en plus, summum du ridicule dans ce scénario, été donné par l'inventeur avec une lettre qui dit "voici la machine, en état de marche, s'il vous plait, détruisez-là... 

En fait, on est recherché, on a detruit notre planque et toutes mes inventions, j'aurais pu flinguer la machine aussi, vu que je la trouve si dangereuse... mais comme le scénario coincerait, et Nolan est trop flemmard pour écrire un truc correct, je préfère vous la léguer, via Colissimo, colis 50XL, je vous dit pas le prix de l'envoi... bref, détruisez cette horrible machine!" 

Car bien sûr, le magicien, gros salopard devant l'éternel, prêt à tout pour devenir un magicien connu, meilleur que son rival, il dit finalement "hey, j'ai dépensé vla de la thune, du temps et de l'énergie pour une potentielle machine miracle, je la trouve enfin... mais j'ai trouvé la lumière, je ne dois pas l'utiliser, elle serait terrible pour notre espèce et..." 

Ben non! 

Le gars, bien sur qu'il va l'utiliser sa foutue machine! A multiples reprises!

Parce que sinon, le film n'a plus d'interet voyons... d'ailleurs, mise à part ses décors et quelques acteurs, pour l'image, je le cherche encore, l'intérêt...

Donc on part d'une rivalité entre deux hommes, bien réelle avec des choses bien concrètes, pour avoir soudainement un truc miracle qui sort du chapeau des scénaristes pour être crédible... 

En plus, tout ça pour faire croire à un assassinat et faire porter le chapeau à son rival (décidément les chapeaux... et ce n'est pas ce qui manque dans le film) encore une fois, via un plan trop beau et trop tordu pour être crédible, à croire que dans tous les films de Nolan, c'est comme ça! 

(Malgré la narration qui n'est pas linéaire, on passe sous diverses temporalités, c'est assez simple à suivre)

Mais bon, le rival emprisonné, dans le genre connard, il va loin aussi (entre ce qu'il subit à deux femmes... trois femmes, même si la première est un accident, mais son comportement avec quiconque, sans entrer dans le spoil, tout comme son rival, c'est juste hallucinant et limite inhumain, tout ça pour préserver un tour de passe passe! 

Alors je n'avais pas trouvé le fameux tour, qui était si simple, qu'on passe à autre chose, et à de nombreuses reprises, on a des indices qui mène à ça, et on nous le dit! 

Mais ce serait trop simple... 

J'avoue là, je tire mon... "chapeau"... merde, encore?!)

Puis la fin part dans tous les sens, comme si c'était pas deja assez, l'un des deux pour cacher son ultime tour, via sa machine, est mega tordu (alors il l'a toujours été, mais encore, là il atteint des sommets, c'est trop pour être plausible et intéressant) au final, c'est pathétique, on a aucune pitié ni pour l'un, ni pour l'autre. 

Et encore, casting 5 étoiles! (Michael Caine, une petite participation de David Bowie, Andy Serkis, Scarlett Johansson (avec du recul, ce rôle a l'air de resumer sa carrière, soit belle et tais-toi... bon fais le minimum syndical), et enfin Christian Bale, entre deux films Batman, et Hugh Jackman, connu entre autres pour être Wolverine, soit de parfaits rivaux... coïncidence? 

Ok, je sors...)

Depuis Interstellar, dernier film de Nolan que j'ai vu, ça m'a fait réfléchir (scenario pseudo intello qui nous prend pour des cons, certaines scènes, plans et musique, tous horribles, c'est pas en augmentant le volume que ça rend une chanson plus intéressante, alors qu'elle est déjà pas terrible à la base...), mais ça m'a fait comprendre plus de choses, au delà de que ce film me propose.