Pourquoi "Everything I thought it was" est un album qui ne prend pas de risque
Ça y est, le vendredi 15 mars 2024 est sorti le 6è album de Justin Timberlake, Everything I thought it was.
J'aimerais bien parler deux secondes sur certains zones d'ombre sur le chanteur, entre le malheureux incident à un Superbowl, où il aurait dévoilé "par erreur" un sein de Janet Jackson en retirant un cache sein (?! Pourquoi faire ce geste?). J'ai l'impression que cette dernière a pris tout le blâme alors qu'elle n'avait rien fait, la pauvre. Lui a l'air d'avoir esquivé les plaintes ou mauvaise image. Étrange. Puis récemment lorsque Britney Spears a sorti un livre, on y apprend que pendant son idylle avec le chanteur, elle serait tombée enceinte de ce dernier, et qu'elle aurait avorté sous la pression de celui-ci avec l'entourage de la jeune femme... surtout que dans un clip de Spears, on aurait eu des indices sur cet avortement. C'est tellement bizarre de savoir ça tant d'années après, surtout dans un monde où on sait quasiment tout, et vite. Plus qu'il l'aurait trompée, alors que son premier hit solo laissait planer une tromperie de la part de son ex. Il y a du avoir d'autres choses, du coup, ça renforce le fait qu'il ne faut pas être un enorme fan de qui que ce soit, on l'idéalise et risque de tomber de haut à la moindre histoire. Puis je trouve que ça fait beaucoup et entache l'image de gars cool/beau gosse, quand on écoute son dernier projet. Mais je vais plutôt parler de cet album.
On a eu quelques semaines plus tot, droit à deux extraits, Selfish et Drown, et on sentait déjà que le chanteur ne voulait pas prendre de risques cette fois-ci. Pas une tentative de de faire un son différent. Ce qui donne deux titres pas mauvais, certes, mais pas mémorable non plus.
Et après avoir écouté l'album en entier, je remarque quelques trucs :
Cette absence de prise de risque se sent sur tout l'album, ne vous attendez pas à un renouveau d'un style. Ou un mix. Celà ne veut pas dire que l'album est mauvais, il y a quelques titres sympas. Mais on sent aussi et surtout des titres qu'un autre chanteur aurait pu interpréter. Par exemple, le premier titre Memphis, qui sert de longue intro, je vois bien le rappeur Drake faire ça, au chant, ça sonne un peu comme lui en plus, ainsi que l'instru. Pourtant ce titre est peut-être le seul où Timberlake ne parle pas d'amour, mais de ce qu'on lui a promis en prenant la voie qu'il pris pour être ce qu'il est maintenant.
Au passage, cet instru est fait par un des beatmakers que j'ai adoré durant les années 2000-2010, que je trouve tant sous estimé, Danja, qui a participé au fameux album Future sex/love sounds de Timberlake, avec Timbaland, ensemble, ainsi que sur le précédent album du chanteur, toujours avec le célèbre producteur. Cette fois, ils participent à ce dernier album, mais chacun de son coté. Malgré plusieurs titres delivrés ici par Danja, chacun ayant son style propre, je suis surpris de ne plus écouter ses sons futuristes qui faisaient sa marque de fabrique. On a des titres plus simples, voire trop simple, consensuels. Les titres de Timbaland quand à eux renvoient plus à ce que faisait Timberlake avant, mais sans m'avoir vraiment plu. Enfin on a aussi d'autres beatmakers, certain ayant déjà participé avec Timberlake, d'autres pour la première fois.
Il y a 18 titres, assez variés. (Plus variés niveau instrus que niveau paroles)
On a des sons avec des chants ou instrus dans l'ère du temps, comme Liar aux sonorités pop afro-caribbéenne (assez faiblard à mon goût car répétitif, que ce soit dans les paroles que l'instru), F**kin' up the disco (je ne comprends pas le délire de dire des gros mots sur un son mais de censurer le titre). Des sons disco funk, comme No Angels ou Imagination, et sans doute mon préféré de l'album, My Favorite Drug!
On a aussi What lovers do, plus typé ballade rnb. Et également des choses plus propres à Timberlake, quand on écoute des sons comme Play, ou Infinity sex (au passage, sympa, le passage de la voix féminine qui parle français à la fin, c'est bien sexy!), Flame qui peut rappeler What goes around/comes around issu du cultissime Future sex/love sounds, ou le titre le plus long de l'album Technicolor, le titre favori du chanteur d'apres ses dires, avec deux parties assez distinctes. (Perso, je trouve ce son plutôt poussif, mais à chacun ses goûts)
Enfin, le groupe *Nsync s'est reformé sur un titre... que je zappe volontiers, pour une énième ballade sur l'amour, avant une ultime chanson que j'aime bien Conditions... en fait, cet album a l'air de regouper plein de choses, les choses ont marché, qui marchent en ce moment, les sons et choses propres à Timberlake dont ce titre avec son ancien groupe.
Après, je sais bien que c'est le répertoire du chanteur à fredonner sur l'amour et le sexe, et que ça ne me dérangeait pas avant, parce que je pretais très peu d'attention aux paroles, mais maintenant, et sur cet album, sur pas mal de titres, punaise, ça me tape sur le système plus qu'autre chose, comme si c'était simpliste, et pourtant je n'analyse pas les paroles... ça passe sur My Favorite Drug grâce juste à l'instru, mais toutes ces déclarations, ces allusions à faire l'amour, sur Play ou en Technicolor, pour enfin "faire l'amour à l'infini", le tout d'affilé par exemple... que c'est redondant!
Donc voilà, en fait, sans être exceptionnel, ni mauvais, Timberlake, à mon sens, a sorti son album le plus consensuel. Peut-être le plus oubliable aussi... Pour ceux qui s'attendaient à un renouveau du disco, malgré quelques titres qui usent ce genre, ce n'est pas ici (il y avait peut-être moyen d'aller plus loin sans que ça fasse trop écho avec Future sex/love sounds, qui sait... mais au moins, c'est toujours mille fois mieux que le dernier album des Daft Punk tant acclamé de ce que je vois, Random Access Memories, que je trouve teeellement soporifique! ...c'est entre autres pour ça que je ne suis pas un expert en musique xD)
Je préfère ce nouvel album au précédent Man of the woods, qui certes tentait des choses mais sans succès à mon avis. Après, à voir auprès du public. Donc si je comprends bien va-t-il sortir un prochain dans 6-7 ans encore... ou une deuxième partie qui sait, comme il a fait avec The 20/20 experience, vu qu'il disait dans une interview qu'il a fait 100 titres pour cet Everything I thought it was... qui sait... il y a bien eu par exemple le duo norvégien electro Röyksopp qui a sorti durant l'année 2022, l'album Profound mysteries en 3 parties (avec 30 titres en tout)
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